Mon enfant
la drogue
son suicide
Témoignage d’un père
Ardèche, Gard, Vaucluse : Le triangle du diable
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Préface
Il s’agit hélas d’une histoire vraie, l’histoire de mon fils, Tony, de ma famille, de mes ami(e)s, de mon ex-famille, des institutions et de la société. L’histoire que vous allez découvrir est malheureusement tristement réelle. J’ai pris cette décision de rester fidèle aux événements et aux lieux. Les prénoms ont tous été modifiés, mais rien n’est romancé et toutes les personnes existent ou ont existé.

Ce livre peut certainement déranger quelques personnes qui se reconnaîtront, se sentiront coupables d’actions ou d’inaction. La vie nous apprend tous les jours que dans toute action des uns il y a obligatoirement une conséquence pour les autres; cela se vérifie également pour l’inaction. Mon souhait est que ce témoignage permette d’éviter à d’autres personnes de souffrir comme nous avons tous souffert de la disparition de mon fils. Si ce livre permet à ne serait-ce qu’un jeune d’éviter l’acte suicidaire ou de s’extraire de la spirale de la drogue, alors ce travail d’écriture aura permis de sauver une vie, pas celle de mon fils, mais celle d’un autre enfant.
Ce livre doit nous amener à réfléchir parce qu’il aborde des sujets que beaucoup de citoyens dénoncent et que de nombreux autres ne veulent pas regarder en face…
J’ajouterai cette citation d’Albert Camus :
«Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ! »
Ce livre n’est pas à vendre,
Je vous l’offre, il se lit et se partage, c’est un témoignage, ou plus exactement un message qui se veut utile afin d’éviter peut-être que d’autres familles ne vivent le drame que nous traversons, la perte d’un enfant.
Ces pages ne me ramèneront jamais mon fils, mais si ce témoignage peut aider à ce qu’une autre vie soit sauvée, alors ma volonté sera réalisée.
Revivre le passé, les bons et les mauvais moments est à la fois utile et inutile : inutile parce que le passé ne changera pas et utile peut-être si cela peut aider quelqu’un d’autre à changer son avenir.
Nous étions quatre générations à vivre heureuses en Ardèche : arrière-grand-père, grand-père, fils et petit-fils. L’ordre naturel des choses n’a pas été respecté parce que mon fils, sous une impulsion et un mal-être grandissant, en a décidé autrement.
Il avait vingt-quatre ans et vingt-quatre jours ce funeste 26 juin 2023. « Statistiquement », mon fils ne fera donc pas partie des 4,2 pour 100 000 jeunes âgés de quinze à vingt quatre ans qui se sont suicidés en 2023. Le suicide continue de représenter la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route, soit 13,5 % de cette classe d’âge.
En France, il y a vingt-sept décès par suicide par jour, soit une mort toutes les quarante minutes.
« Statistiquement », mon fils ne sera également jamais comptabilisé dans les décès dont la cause directe ou indirecte est la drogue